Le 6 février dernier, Nawaf Salam, juge libanais est devenu président de la cour internationale de justice à la suite d’un vote à huis clos. Le nouveau dirigeant de l’instance judiciaire mondiale est un aguerri de politique et diplomatie après un long parcours à l’ONU et six ans en tant que juge à la CIJ.
Nawaf Salam est depuis le 6 février dernier le président de la cour internationale de justice. Le juge libanais a été élu au terme d’un vote secret par ses pairs pour un mandat de trois ans. Il succède ainsi à l’Américaine Joan Donoghue.
Nawaf Salam est juge à la cour internationale de justice depuis six ans après avoir été représentant permanent du Liban aux nations unies. Le désormais président de la grande instance judiciaire onusienne est issu d’une grande famille politique libanaise. Avec un grand-père député au Parlement ottoman et un oncle Saeb SALAM, premier ministre à plusieurs reprises, Nawaf Salam est passé par la Sorbonne et Harvard pour des études en Sciences Po, ainsi que des études de droit, d’histoire et de relations internationales.
De 2007 à 2017, il devient ambassadeur du Liban auprès des Nations unies où il réussit à faire appliquer deux résolutions majeures. La résolution 1701 du Conseil de sécurité, garantissant l’arrêt des hostilités au sud du Liban après la guerre entre Israël et le Hezbollah, et celle établissant le Tribunal spécial pour le Liban deux ans après l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri.
En 2018, il intègre la cour internationale de justice avec une majorité absolue de voix à l’Assemblée générale. Pour Nawaf Salam, « ce couronnement est une responsabilité majeure dans la réalisation de la justice internationale et du droit international », a t-il écrit sur son compte X.
Il sera secondée par la juge ougandaise Julia Sebutinde, élue vice-présidente de l’instance.