Le leadership des femmes et leur participation sur un pied d’égalité avec les hommes à la vie publique et à la prise de décisions relèvent des droits de l’homme et constituent les éléments essentiels de la démocratie et de la paix persistante, ainsi qu’une condition préalable du développement durable. C’est dans ce sens qu’une loi pour atteinte à la parité a été adopté au Ghana le 30 juillet 2024.
Cinq mois avant le prochain scrutin présidentiel au Ghana, un texte de loi pour l’équité des genres a été adopté à la quasi-unanimité au Parlement. Le texte prévoit également d’agir sur la représentation des femmes dans le secteur privé. L’adoption mardi 30 juillet, a été accueillie avec un immense soulagement par de nombreuses organisations de la société civile (OSC) et des défenseurs des droits Humains au Ghana. Après avoir passé plus d’une décennie dans les cartons, le projet de loi sur la discrimination positive, appelée loi pour l’équité des genres, a donc été voté par la majorité du Parlement.
Le texte, qui attend encore de recevoir l’aval présidentiel, présente une mesure phare : atteindre d’ici à 2030, un taux de 50 % de femmes au sein de « la fonction publique, la gouvernance et les postes de décision ». L’objectif concerne aussi bien les ministères, les administrations, les organes de sécurité, que les assemblées locales. Chaque organe devra alors suivre une feuille de route, définie et contrôlée par un comité dirigé par le ministre de l’égalité des sexes. Les avancées devront être publiées dans un rapport annuel.
La loi prévoit également une série de mesures concernant l’éducation, la santé et la représentation des femmes dans le secteur privé. Sur ce dernier point, le texte stipule qu’un employeur « doit prendre des mesures pour assurer l’égalité progressive entre les hommes et les femmes au sein de son personnel ». Une mesure accompagnée, si respectée, d’avantages fiscaux et de facilités d’accès aux marchés publics. Des sanctions financières et pénales sont également prévues en cas d’infraction.