Deux avions transportant environ une centaine de militaires kényans ont atterri samedi 12 Novembre à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC dans le cadre d’une force régionale est-africaine pour pacifier cette région troublée.
Ce déploiement intervient au moment où de violents combats opposent au nord de Goma les troupes congolaises aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021. Un responsable kényan, le lieutenant-colonel Dennis Obiero, a déclaré aux journalistes que leur mission était de « mener des opérations offensives » aux côtés des forces congolaises et d’aider à désarmer les milices. Il a également précisé que le contingent kényan travaillerait aux côtés des organisations humanitaires.
Le parlement kényan avait approuvé mercredi le déploiement de 900 soldats dans le cadre de cette force est-africaine pour stabiliser l’est de la RDC, en proie depuis près de trois décennies aux attaques de groupes armés. Plus de 120 de ces derniers sont actifs dans la région, dont beaucoup sont un héritage des guerres régionales qui ont flambé au tournant du millénaire.
Ces nouvelles violences ont provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa depuis le début de l’année de soutien actif à cette rébellion. Mais le Rwanda dément et accuse en retour la RDC.
Plusieurs initiatives diplomatiques sont en cours pour tenter de faire baisser les tensions. L’une d’elles est conduite par le chef de l’Etat angolais, João Lourenço, qui préside la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Il a rencontré vendredi au Rwanda son homologue Paul Kagame. Et est attendu samedi à Kinshasa pour y rencontrer le président de RDC Félix Tshisekedi.