Pour Ouagadougou, le Président Mohamed Bazoum manque de vision et a tort lui aussi, d’estimer que des soldats étrangers peuvent se sacrifier mieux ou encore au même titre que des patriotes.
« Confier cette guerre à des armées venues des contrées lointaines, c’est avoir une courte vue car des soldats venus de l’occident ne peuvent pas se sacrifier de façon désintéressé pour le destin de nos pays », a martelé le porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
C’est à la suite des propos du Président nigérien qui a critiqué froidement, la stratégie de lutte antiterroriste du président Ibrahim Traoré. Durant une interview; il a estimé en effet que les terroristes étaient plus outillés que les différentes armées, de facto, qu’il était inopportun d’associer des VDP à la lutte.
Emmanuel Ouédraogo a rappelé que le gouvernement continuait d’avoir confiance en son armée et la soutenait. Mais aussi : « nous allons reconquérir notre territoire. Nous ramènerons la paix nous-mêmes ». C’est dans la même lancée que le porte-parole a tenu à féliciter au passage, l’armée nigérienne qualifié contrairement aux propos de Mohamed Bazoum qui a estimé que les armées sous-régionales étaient aux abois face aux terroristes.
Pour Ouédraogo, il ne s’agit que d’un manque criard de leadership, et ce leadership, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition l’a et réussira à vaincre ce vice sur le territoire burkinabè avec l’accompagnement d’une armée de patriotes.
Niger, pays test de la nouvelle approche militaire de la France
Le président nigérien, Mohamed Bazoum face à cette tribune, devait situer sa satisfaction en ce qui concerne la lutte dans la sous-région contre le terrorisme. Ce n’est pas la première fois que celui-ci critique ouvertement les stratégies sécuritaires du Burkina Faso. Le gouvernement burkinabè a estimé que c’était une simple allégeance aux pays étrangers dont les soldats opèrent sur le territoire nigérien. Dans quelques jours, 2500 soldats français rallieront Niamey dans le cadre de cette même lutte.
Le Niger est l’un des pays où la présence militaire française reste très forte, il est considéré comme un pays test de la nouvelle approche de partenariat sécuritaire proposé par la France. Or, au Burkina Faso et au Mali, c’est un oust demandé pour ces mêmes forces françaises.