Une opération spéciale de saisie des lunettes de la rue a été lancée, afin d’assainir la profession des opticiens au Cameroun et d’assurer la protection des populations.
L’opération a été instruite par le ministère de la Santé publique, selon un communiqué signé le 3 janvier 2023 de Solange Douanla, présidente de l’Ordre national des opticiens du Cameroun. Elle vise à lutter contre l’exercice illégal de la vente des lunettes de la rue. D’après l’Ordre, des magasins d’optique de Douala ont déjà été assainis depuis le 30 décembre 2022, pour non-conformité aux lois et règlements de la profession d’opticien. L’opération va s’étendre dans tout le pays avec la mise sous-scellés des magasins illégaux des dispositifs des ambulatoires et des échoppes.
Conséquences graves
Cette mission d’urgence intervient à la suite d’un constat des conséquences désastreuses du phénomène des lunettes de la rue ainsi que ses effets négatifs sur la santé visuelle des populations. Selon les opticiens, les dangers des lunettes non médicales sont nombreux. En plus de la perte de vision, il y a le vieillissement de la vue, l’affaiblissement accéléré. Ils précisent que les lunettes de la rue ne respectent aucune prescription, encore moins une norme.
Les lunettes de soleil vendues dans la rue, expliquent-ils, n’ont aucune protection des rayons anti-ultraviolets très toxiques pour la vue. Par contre, conseillent les opticiens, les lunettes de soleil vendues chez un opticien sont des lunettes qui respectent un certain pourcentage de filtration des rayons ultraviolets. Ces lunettes sont prescrites en fonction de certaines propriétés et diffèrent d’une personne à une autre.
C’est pareil pour les lunettes médicales qui sont prescrites après une démarche qui donne des indications correctrices précises. Selon la présidente de l’ordre national des opticiens, l’ignorance des populations qui courent vers les lunettes de la rue parce qu’elles sont moins chers, expose la vue à une situation irréversible.