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Coopération Afrique-Russie : quels avantages pour le continent noir ?

La coopération entre l’Afrique et la Russe bien que belle, suscite des interrogations au sein de l’opinion africaine, quant à son apport pour le développement du continent noir. À cette question légitime, la rédaction centrale d’Eurekanews apporte quelques éléments de réponse.

C’est un secret de polichinelle. La Russie mise sur le développement des relations avec l’Afrique, d’après son Concept actualisé de la politique étrangère, pour détrôner l’occident. Moscou se donne un but de « contrecarrer, sinon éliminer la domination des Occidentaux, qu’elle considère comme une menace existentielle ». Si pour arriver à ses fins, le Kremlin entend s’appuyer sur ses partenaires d’Afrique, les citoyens du continent noir se demandent bien ce qu’ils en tirent ?

Plusieurs analystes africains s’accordent à dire que cette relation permettrait à l’un et à l’autre de « s’offrir une source de diversification de partenariat » en fonction de ses besoins. « Les États africains doivent saisir cette occasion avec un partenaire stratégique comme la Russie, de sortir de l’assistanat qui a toujours guidé les rapports de coopération économique entre les pays africains et les grandes puissances ». Ce sont notamment les accords de coopération avec les institutions de Bretton Woods  (accords économiques définis en 1944 qui dessinent les grandes lignes du système financier internationale, FMI et Banque mondiale) et ceux de coopération d’endettement, qui ont porté atteinte à la prolifération de l’économie africaine.

L’axe Afrique-Russie favoriserait un « partenariat gagnant-gagnant basé sur un transfert des technologies », grâce auxquelles l’Afrique pourra exploiter ses propres ressources. Ces démarches avaient déjà eu lieu dans les années 1960, lorsque l’Union soviétique y a fourni un large appui industriel.

D’un point de vue plus large, la nouvelle doctrine russe accélérera la montée en puissance des BRICS qui pèseront sur la scène internationale, et singulièrement en Afrique. L’organisation a d’ailleurs signé un accord cadre avec la République Centrafricaine pour l’installation de son siège Afrique Centrale à Bangui. Selon nos sources bien introduites, une mission d’homme d’affaires russes séjournera à Bangui à la mi-avril, sous la conduite de Larissa Zelentsova, la présidente des BRICS ALLIANCE. Visite au cour de laquelle le patronat russe prendra des décisions majeures.

Cette percée sur le continent a tout pour développer le multilatéralisme car les BRICS plaident « pour la refondation des organisations internationales » dont le Conseil de sécurité de l’Onu et, du côté économique, les institutions de Bretton Woods.

Ces initiatives ont de fortes chances de réussir, ce qui serait bénéfique pour tous les États d’Afrique et du monde.

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