Un incident préoccupant s’est déroulé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où 124 ressortissants nigériens, dont des personnes âgées, des femmes et des enfants, ont été raflés dans diverses communes de la ville puis déposés devant les locaux de l’ambassade du Niger. Cette action, menée sans concertation préalable avec la mission diplomatique nigérienne, a mis cette dernière dans une situation délicate.
Selon un rapport officiel daté du 20 janvier 2025 et signé par le Chargé d’Affaires a.i. de l’ambassade du Niger à Abidjan, les personnes raflées se répartissent comme suit : 74 hommes, 18 femmes et 32 enfants. L’ambassade a immédiatement entrepris des démarches auprès de la police ivoirienne, responsable de ces arrestations et de leur transfert devant l’ambassade. L’objectif était d’obtenir une prise en charge temporaire des ressortissants nigériens pour des raisons de santé et de sécurité, en attendant l’organisation de leur rapatriement. Malheureusement, ces tentatives se sont avérées vaines, les autorités ivoiriennes refusant de reprendre en charge les personnes concernées.
Face à cette situation imprévue et à l’afflux soudain de ces nombreux compatriotes, l’ambassade du Niger à Abidjan a été contrainte de prendre une mesure exceptionnelle : la fermeture momentanée des services consulaires. Cette décision, prise dans l’urgence, vise à permettre à l’ambassade de gérer au mieux cette crise et d’assurer le contrôle de la situation, notamment en organisant l’accueil et l’assistance des Nigériens raflés.
Cet incident soulève plusieurs questions quant aux motivations et aux modalités de cette rafle. L’absence de concertation avec l’ambassade du Niger est particulièrement préoccupante et interroge sur le respect des procédures diplomatiques. La réaction rapide des autorités nigériennes, à travers les démarches entreprises par leur représentation diplomatique à Abidjan, témoigne de leur volonté de prendre en charge et de protéger leurs ressortissants en difficulté à l’étranger.