L’une des étapes du processus de la dédollarisation de l’économie mondiale, c’est le règlement des échanges bilatéraux en monnaies nationales. L’idée continue de faire son chemin sur les marchés internationaux. Au-delà des pays pris individuellement, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) y réfléchit.
Pas de repis pour le dollar et l’euro. Ces devises occidentales ont décidément du souci à se faire. Les monnaies de référence n’ont plus la côte, alors que les débats sur l’utilisation des monnaies nationales dans les règlements internationaux progressent.
Après la Russie, l’Inde ou les Émirats arabes unis, c’est l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se penche sur la question. L’institution asiatique a ainsi dressé une « feuille de route pour l’augmentation progressive de la part des monnaies nationales dans les règlements mutuels », comme l’a expliqué son secrétaire général.
Zhang Ming précise qu’ « Il y a de nombreux problèmes complexes à résoudre, y compris ceux de nature législative. Chaque étape doit être soigneusement pesée par rapport aux besoins et aux capacités de toutes les parties impliquées. L’essentiel est que le travail se déroule dans un rythme calme et régulier, sans tentative de forcer artificiellement les événements ».
En attendant de légiférer sur le plan multilatéral, la Russie commerce désormais avec la Chine quasi exclusivement en yuans et en roubles, y compris pour l’achat et la vente d’hydrocarbures, longtemps restée du domaine exclusif du dollar.
C’est le cas également pour Pékin et Brasilia qui ont signé un accord commercial pour faciliter les échanges en yuans dans plusieurs secteurs. Alors que l’Inde veut internationaliser sa roupie et a proposé à plusieurs pays africains d’effectuer désormais leurs règlements dans cette devise.
Fin mars, Pékin avait également acheté 65.000 tonnes de GNL (gaz naturel liquéfié) aux Émirats arabes unis en réglant en yuans. Une première.