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Editorial : Le Hamas a enfoncé la porte de la salle de négociations

De nombreux observateurs estiment qu’il est difficile d’imaginer que les négociations se poursuivent au même rythme qu’elles l’ont fait jusqu’à présent, ou qu’elles continuent, compte tenu de l’évolution de la situation dans les territoires palestiniens et en Israël. La bataille entre le Hamas et Israël aura de profondes répercussions sur les négociations de normalisation. Le Hamas a simplement décidé d’enfoncer la porte de la salle de négociation.  Le processus, à tout le moins, a été reporté ou mis en veilleuse.

Si les demandes de l’Arabie saoudite pour qu’Israël fasse des concessions aux Palestiniens étaient en marge des discussions précédentes, comme le prétend toujours Netanyahou, elles sont aujourd’hui devenues un élément central de toute négociation future, que cela plaise ou non à toutes les parties. À quoi ressemblera donc une future normalisation ? Il est vrai que le rythme des négociations de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, qui sont menées sous les auspices des États-Unis, s’est récemment accéléré, mais cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas complexes ou qu’elles ne nécessitent pas des décisions difficiles et des concessions de la part des trois parties.

Des chars israéliens ont été déployés près de la frontière avec la bande de Gaza à la suite d’attaques du Hamas. Outre le désir déclaré de l’Arabie saoudite de « faciliter la vie des Palestiniens », le royaume souhaite que les États-Unis l’aident à développer son programme nucléaire pacifique naissant, comme le rapporte l’agence de presse Reuters citant des sources régionales, qui affirment que Riyad souhaite conclure un accord de défense conjoint avec Washington qui garantirait sa protection en cas d’attaque, deux demandes qui ne sont pas bien accueillies par tous sur le sol américain ou en Israël.

Il semble que les récents développements vont compliquer davantage les plans de normalisation et en prolonger la durée. La priorité du gouvernement américain devrait être de soutenir son allié, Israël, au lendemain des attentats. La voie de la normalisation dépendra de l’ampleur de la réponse israélienne et de la portée temporelle et spatiale des combats, en particulier s’ils s’étendent à la Cisjordanie ou se poursuivent pendant des mois. Dans ce cas, Riyad devra attendre le second mandat de Biden ou l’arrivée d’un nouveau président à la Maison Blanche pour reprendre les négociations.

Avant le déclenchement de la guerre, certains pensaient que les piliers de ce qui est décrit comme le « nouveau Moyen-Orient » étaient sur le point d’être achevés. Mais le tableau semble désormais différent. Les combats en cours ont démontré une chose que l’administration Biden refuse d’accepter, que la paix au Moyen-Orient ne sera pas obtenue par des accords de normalisation avec des pays lointains qui n’ont jamais combattu Israël auparavant, quelle que soit leur importance, à moins qu’une paix juste et globale ne soit obtenue et que les racines de la lutte palestinienne ne soient abordées directement et sérieusement.

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