L’actualité au Cameroun est focalisée depuis la rentrée scolaire sur la grève des enseignants. Les syndicats revendiquent leurs droits, les enseignants boudent la craie, les élèves sont pénalisés, les ministres en branle sortent de beaux et longs discours…un dialogue de sourds… Mais il n’y a pas que ça au pays, d’ailleurs c’est le moindre mal. Du coté de Douala, la presse annonce que 7000 tonnes de riz périmés sont actuellement en circulation au pays. On peut s’imaginer que ce produit de consommation de première nécessité à varier est actuellement vendu dans nos marchés.
Et on peut bien se demander comment ? Oui comment puisque le gouvernement a pris des dispositions afin de protéger la santé des Camerounais. Une batterie de contrôles est prévue à cet effet sur tous les produits d’importation qui arrivent au port de Douala…. Autre actualité, les centaines de centenaires de poissons pourris débarqués au port de douala par la société Congelcam qui est le principal importateur de poisson au Cameroun. De manière officielle le ministère du commerce et celui de la santé publique veillent à ce que ce produit soit détruit, sauf qu’on le retrouve curieusement sur différents marchés du pays.
On demanderait encore comment, pourquoi ?…Dans le domaine de la santé, de nombreux médicaments contre le paludisme ont été récemment interdits de vente au Cameroun pour leurs effets sur la santé des populations, par le ministre de la santé publique. Le plus curieux est que même si les pharmacies ne les vendent plus, que ces produits continuent d’être vendus dans les trottoirs, sous le nez des différents organes de contrôles institués par l’Etat. Questions : qui continue d’importer ces médicaments ? La douane Camerounaise n’a-t-elle pas eu vent de l’interdiction qui plane sur ces produits ? Des questions d’une grande complexité auxquelles on ne trouvera pas si aisément de réponse, mais l’évidence de ce côté-là est que tout est pourri, aussi.
En revenant dans les marchés, l’actualité fait cas de l’utilisation du formol dans les marchés pour conserver les produits frais, ou alors favoriser un murissement rapides de certaines denrées. La viande, du poisson, de fruits, et certains féculents sont en effets aspergés de ce produit, donc la dangerosité sur la santé des populations n’est plus à démontrer. Pourtant au marché on constate au regard vigilant des marchandises exposées, que le formol circule toujours. D’ailleurs 70 bidons de ce produit ont été récemment saisis dans la région du Nord-ouest. Question : quels en sont les réseaux d’approvisionnement ? Pourquoi ça continue de circuler malgré les interdictions et les contrôles les marchés et axes routiers ? En attendant d’y répondre, constatons simplement que c’est pourri.
Au final c’est pourri partout au Cameroun. Aucun secteur d’activité n’est en effet épargné de la rouille qui grippe tout le secteur économique et qui mets malheureusement la santé des consommateurs en danger. Ils s’en foutent d’ailleurs, le plus important c’est de se faire leur argent, indépendamment de… comment. Les mécanismes mis en place par les pouvoirs publics pour protéger les consommateurs s’avèrent soit impuissants, soit complices de ces forfaitures.
