Les bureaux de vote sont ouverts depuis le 10 décembre en Égypte. Les habitants sont appelés aux urnes durant trois jours pour élire celui qui aura la charge de les conduire durant les six prochaines années. Parmi les candidats en lice, le président sortant Abdel Fattah AL-Sissi présente toutes les chances pour briguer un troisième mandat face à ses trois adversaires, novices de la scène politique.
Les Egyptiens sont appelés aux urnes depuis le 10 décembre pour élire leur nouveau président. En lice, quatre candidats dont le président sortant Abdel Fattah AL-Sissi et trois autres candidats globalement inconnus du grand public et des batailles présidentielles à savoir Farid Zahran, à la tête du Parti égyptien démocratique et social (classé à gauche), Abdel-Sanad Yamama, du Wafd, parti fondé au début du XXe siècle, mais devenu marginal, et Hazem Omar, du Parti populaire républicain.
67 millions d’électeurs sont attendus durant ces trois jours de vote soit dimanche, lundi et mardi pour ce scrutin effectué sur fond de crise économique. Cette année, la campagne présidentielle en Égypte s’est vue noyer dans la crise israelo-palestinienne dans la bande de Gaza voisine.
Abdel Fattah AL-Sissi, est le cinquième président issu des rangs de l’armée depuis 1962. Celui-ci dirige le pays depuis 2013 après l’avoir repris des mains de Mohamed Morsi issu des Frères Musulmans, lors du coup de force du 3 juillet 2013. Jusqu’ici, aucune opposition forte ne perdure sous le règne de monsieur AL-Sissi, qui semble assurer de briguer ce troisième mandat. Lors des deux derniers scrutins, le président Al-Sissi avait emporté avec plus de 96 % des suffrages.
Ce pays de 106 millions d’habitants traverse la plus grande crise économique de son histoire avec un pouvoir d’achat en baisse et la majorité de la population vivant sous le seuil de pauvreté.