Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique centrale se réunissent au Gabon qui assure la présidence tournante depuis février.
L’ordre du jour des 11 États-membres de la CEAC est assez saturé. Il faut en effet examiner les finances de l’organisation, le processus d’intégration régionale, les réformes institutionnelles. Mais aussi et en bonne place la question sécuritaire de certains pays.
La priorité est certainement les questions sécuritaires. L’Est de la RDC et le conflit entre le M23 et l’armée seront au menu. « Nous voulons un changement narratif. La Ceeac est trop souvent neutre. On attend qu’elle soit plus active dans ses déclarations et actions », indique Giscard Kusema, directeur adjoint de la presse présidentielle congolaise au micro de Rfi. Lae climat entre la RDC et le Rwanda alimente cette guerre au point de s’accuser mutuellement de soutenir les rebellions et donc la déstabilisation des Etats et de l’équilibre social de la sous-région.
Entre les deux Le sommet devrait aussi chercher à soutenir les pays qui accueillent des réfugiés du Soudan en guerre. « Quand la maison du voisin brûle, il ne faut pas détourner le regard. Ce qui affecte les autres, touche toute la communauté », explique Placide Olouba. Le Gabonais, commissaire adjoint à l’intégration régionale, indique qu’une aide financière est en réflexion, en tout cas des gestes sont annoncés. Quant au Tchad, on attend toujours le résultat de l’enquête de la Ceeac sur les violences du 20 octobre, mais « le sommet ne devrait pas faire de déclaration sur cette question », confie une source diplomatique.
Enfin la Rca devrait plaider pour une levée de l’embargo sur les armes. « Possible que l’organisation soutienne cette demande », confie un diplomate, en tout cas le huis clos des chefs d’État pourrait aborder la question.
D’autres dossiers ayant pris du retard à cause du Covid seront aussi sur la table. Notamment les réformes de l’institution, l’amélioration du cadre juridique, les financements, etc. « Tout cela doit permettre à chaque organe d’exercer pleinement ses missions et à l’organisation d’être plus efficace », indique Placide Olouba.