L’affaire a suscité plusieurs interrogations l’année dernière. De nombreux enfants, ont perdu la vie après avoir ingéré du sirop présenté comme thérapie pour la toux et le rhume. Les parents des victimes se sont constitués en partie civile et ont porté plainte contre le ministère de la santé, l’agence de régulation du médicament et le laboratoire indien Maiden, fabricant desdits sirops. Le procès se tient mardi au tribunal de Banjul et suscite de l’espoir côté plaignants.
Ce mardi 24 octobre, au tribunal de grande instance de Banjul, reprendra le procès en vue de rétablir la justice suite à l’intoxication à mort de 70 enfants survenue en 2022. Un procès qui a démarré en juillet dernier, un an après le drame. Ces enfants auraient tous ingéré du sirop contre la toux et le rhume et seraient morts par la suite d’insuffisance rénale, selon les agents de l’OMS présents en Gambie.
Sur le banc des accusés, le ministère de la santé gambienne, l’agence de régulation du médicament, et le laboratoire indien Maiden. Des recherches ont révélé que quatre sirops sont la cause de ce drame car ils contiennent du diéthylène glycol et de l’éthylène glycol, en quantité « inacceptable ». On retrouve ces deux substances toxiques dans des solvants industriels et des produits antigel.
Le ministère de la santé a assuré avoir pris toutes les mesures nécessaires pour le contrôle de ces produits même s’il n’existe pas encore de laboratoire en Gambie pour mener ce genre d’actions. Le laboratoire indien de son côté, affirme avoir testé tous les produits avant leur envoi et il n’y figurait pas d’agents nocifs.
Les familles des victimes, qui se sont constituées en partie civile réclament 250 000 dollars de dommages et intérêts pour chacun des enfants décédés et espèrent voir la justice faire son travail à la fin de ce procès.