La Kenya a décidé de surseoir au déploiement de ses policiers sur le territoire haïtien suite à la démission du premier ministre Ariel Henry. L’absence de celui-ci entraînant ainsi un vide exécutif à la tête de l’île, complique l’effectivité de la mission et a conduit le gouvernement kenyan à retarder la mission en attendant la mise sur pied du conseil de transition.
C’est un nouvel épisode qui met un frein à l’effectivité du déploiement de la mission de maintien de la paix en Haïti. Cette fois, c’est la démission du premier ministre haïtien, Ariel Henry annoncée le 11 mars dernier et de facto l’absence d’un exécutif dans le pays qui a poussé le gouvernement Kenyan à retarder l’envoie de ses troupes sur le sol haïtien jusqu’à l’instauration d’un conseil de transition avec qui les accords pourront se poursuivre.
Pour le gouvernement kenyan, « Il y a eu un changement radical à la suite de l’effondrement complet de l’ordre public et de la démission du premier ministre de Haïti ». Rappelons que l’accord du déploiement avait finalement été signé il y’a quelques semaines, après le rejet de la justice kenyanne entre William Ruto et Ariel Henry, assurant que l’envoi d’un millier de policiers dans les brefs délais.
Toutefois, en l’état actuel des choses, le ministère kenyan des affaires étrangères déclare que « Sans administration politique en Haïti, il n’y a pas de point d’ancrage sur lequel un déploiement de la police puisse reposer, le gouvernement attendra donc l’installation d’une nouvelle autorité constitutionnelle en Haïti avant de prendre d’autres décisions sur la question ». Notons que le Kenya est le pays pilote de cette mission validée par le conseil de sécurité de l’ONU et bénéficie du soutien de 5 autres pays qui ont également proposé leur aide dans la lutte contre les gangs armés. Nairobi reste tout de même disposé à poursuivre sa mission comme annoncée en 2023.