L’ambassadeur de l’Union européenne en visite dans la région de l’Ouest du Cameroun a dévoilé les efforts déployés par l’UE pour aider les Personnes Déplacées Internes (PDI) dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
L’annonce a été faite lors de la clôture du projet « Renforcement de l’inclusion et de la protection des déplacés internes dans deux régions du Cameroun : Nord-Ouest et Ouest (RIPDI) », récemment achevé après 36 mois. Ce projet ambitieux visait à créer un environnement propice au développement socio-économique des régions concernées en favorisant l’inclusion et la protection des personnes déplacées internes.
Il s’agissait également de promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les populations hôtes et les personnes déplacées. Grâce à une série d’initiatives, le projet a contribué à relancer les moyens de subsistance des bénéficiaires et à les rendre autonomes. L’ambassadeur a exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus par le projet. Par exemple, plus de 1 700 kits scolaires ont été distribués à des élèves, et 417 ménages ont été formés sur l’autonomisation économique. Le projet a par ailleurs financé 34 % des ménages, ce qui a entraîné une augmentation de 30 % des revenus.
D’autres avancées significatives ont été réalisées, telles que l’amélioration de l’alimentation et de la scolarisation des enfants, la réduction des conflits communautaires et la mise en place de micro-projets bénéfiques à la communauté. Un récent rapport du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) met en lumière la précarité de la situation humanitaire au Cameroun, plus précisément dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Au cours du mois de juillet, pas moins de 3 655 personnes déplacées internes ont été enregistrées dans ces régions en raison des violences qui y sévissent. Selon le rapport, la majorité de ces déplacés se trouve dans les départements de la Meme, de la Manyu et du Fako, dans le Sud-Ouest, ainsi que dans les départements de la Mezam et du Bui, dans le Nord-Ouest. Les affrontements en cours, les activités des groupes armés et les opérations militaires continuent de mettre en danger la population, les poussant à se réfugier dans les forêts et les villes voisines pour trouver un abri sûr.