La Hongrie a conclu un accord pour la poursuite de l’approvisionnement en pétrole russe via l’Ukraine, malgré l’interdiction faite par l’Ukraine à Lukoil d’utiliser son territoire comme voie de transit. En vertu du nouvel accord, Mol, la société qui contrôle les raffineries de pétrole en Hongrie et en Slovaquie, prendra en charge l’approvisionnement en pétrole à la frontière biélorusse-ukrainienne à partir du 9 septembre.
Les sanctions ukrainiennes imposées en juin contre les exportations par pipeline de Lukoil ont conduit la Slovaquie et la Hongrie à intensifier leurs importations de brut depuis la Russie. Utilisant le pipeline Druzhba, ces deux pays ont compensé la perte d’approvisionnement en se tournant vers Tatneft, un autre fournisseur russe.
En juillet, environ 80 000 barils par jour (b/j) ont été acheminés via cette infrastructure, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Cette augmentation souligne la difficulté de réduire la dépendance au brut russe dans un contexte de restrictions et de sanctions.
L’oléoduc Druzhba, exempté des sanctions de l’Union européenne sur les importations de brut russe, reste un vecteur clé pour ces pays enclavés d’Europe centrale. La Slovaquie et la Hongrie, préoccupées par les interruptions potentielles de leurs raffineries, ont opté pour cette stratégie afin de maintenir une certaine stabilité énergétique.
Russneft, autre fournisseur russe, a également contribué en complétant les livraisons de Tatneft. Cette situation montre la résilience des liens commerciaux dans le secteur énergétique, malgré les tensions géopolitiques.