Face à l’instabilité qui fragilise la Grande Île depuis le soulèvement de la « Génération Z », l’Afrique australe passe à l’action. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé l’envoi d’un panel d’experts et de médiateurs à Antananarivo pour encadrer une transition encore incertaine. Entre le pouvoir militaire en place et l’ombre de l’ex-président Rajoelina, la SADC parie sur le dialogue national pour ramener l’ordre constitutionnel.
Vers une issue diplomatique à la crise malgache ?
Un sommet virtuel pour une crise bien réelle. Jeudi, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a tranché : Madagascar ne sera pas laissée à ses vieux démons. Cyril Ramaphosa, à la tête de l’organisation, officialise le déploiement d’un « panel d’aînés » et d’un groupe de médiation. L’objectif est clair : transformer le calme précaire actuel en une paix durable.
L’héritage d’un automne de braise
Pour comprendre l’urgence, il faut remonter à septembre dernier. Un soulèvement massif, porté par la jeunesse malgache, a balayé le gouvernement d’Andry Rajoelina. Depuis, le pays est dirigé par une administration de transition sous l’égide du colonel Randrianirina. Si la Haute Cour constitutionnelle a validé ce nouveau pouvoir, l’ancien président, en exil, refuse toujours de céder officiellement son fauteuil.
Les piliers de la réconciliation selon la SADC
Pour éviter que la situation ne s’envenime à nouveau, le plan de la SADC repose sur des axes majeurs : (…)
Le Dialogue Inclusif : Un processus « mené par les Malgaches pour les Malgaches », impliquant toutes les forces vives.
La Préparation
Électorale : Garantir que le prochain scrutin soit libre, équitable et, surtout, crédible aux yeux de tous.
Le Retour des Exilés : Un point sensible mais jugé essentiel par
En d’autres formes, Cyril Ramaphosa et les autres dirigeants de la SADC poussent pour une véritable réconciliation nationale, soulignant que l’onde de choc d’un conflit à Madagascar affecterait l’ensemble de l’Afrique australe (…)
Un espoir de stabilisation
Malgré les tensions, des signaux positifs émergent. Le sommet a salué le bon déroulement des consultations nationales entamées le 10 décembre. La mission de la SADC devra maintenant transformer cet essai pour permettre à Madagascar de retrouver le chemin des urnes dans un délai maximum de deux ans, comme promis par le comité de transition.