Nouvel épisode dans le feuilleton politique malien. La Cour Constitutionnelle du Mali a tranché une question épineuse : celle de la destitution du président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. La plus haute juridiction malienne a rendu public, ce lundi 23 juin 2025, un arrêt dans lequel elle se déclare « incompétente » pour statuer sur une « demande de destitution du pouvoir exécutif du Mali dirigé par le Général d’Armée Assimi GOÏTA ». Cette requête avait été introduite le 16 mai 2025 par Saïdou dit Cheickna DIALLO accusant le président de haute transition.
C’était une décision très attendue, et elle risque de faire grand bruit. La Cour Constitutionnelle du Mali a rendu son verdict ce lundi 23 juin 2025 concernant une requête visant la destitution du Colonel Assimi Goïta, président de la transition. Et la réponse de l’institution a été claire, et pour certains, inattendue : la Cour se déclare incompétente.
La requête pour destitution du président Assimi Goïta avait été introduite par un citoyen malien, Saïdou dit Cheickna Diallo, qui accusait le chef de l’État de « haute trahison » pour avoir, selon lui, violé son serment présidentiel. L’objectif était de lancer une procédure de destitution à l’encontre du chef de l’État de la transition comme prévu par l’article 73 de la Constitution du 22 juillet 2023. Ce dernier dispose qu’un président peut être démis de ses fonctions par le Parlement réuni en Congrès, à la majorité des trois quarts. En effet, selon la Cour constitutionnelle, la procédure de destitution du Président de la République est prévue par l’article 73 de la Constitution, dont les alinéas 1er, 2 et 3 disposent : « La responsabilité du Président de la République peut être engagée pour des faits qualifiés de haute trahison. »
Dans son communiqué, la Cour Constitutionnelle a expliqué sa décision en se basant sur des arguments juridiques précis.
La Cour Constitutionnelle a rappelé dans son arrêt qu’il y a « haute trahison » lorsque le Président de la République « viole son serment ».
Cependant, la situation actuelle au Mali est marquée par l’absence d’un Parlement dûment constitué, ce qui rend impossible l’engagement d’une telle procédure de destitution par les voies constitutionnelles actuellement prévues.