La décision est à effet immédiat. Toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma, y compris celles déjà programmées ou annoncées sont suspendues. Un nouveau rebondissement dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens interpellés le 10 juillet 2022 à l’aéroport international Modibo Keita de Bamako.
La décision des autorités maliennes est donc compréhensible au regard du flou qui a entouré l’arrivée de ces mercenaires qui ont usurpé le statut de militaires se faisant passer pour des éléments nationaux de soutien déployés par la mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation du Mali. Un flou entretenu par la version des nations unies qui dans un premier temps a confirmé leur statut de militaires avant un rétropédalage digne d’un film hollywoodien.
Des versions contradictoires auxquelles la côte d’ivoire s’y est également prêté avant de faire machine arrière. Même si la partie malienne promet de travailler de manière diligente en vue de réunir les conditions propices à la Levée de cette mesure suspensive, il n’en demeure pas moins que par cet acte le Gouvernement de transition fait preuve d’une démonstration de force signe de l’expression d’une souveraineté nationale désormais inviolable.
Rappelons que La Minusma compte environ 15 000 militaires et policiers au Mali, fourni par une cinquantaine de pays contributeurs, issus du monde entier.
