Alors qu’une délégation Mali-Burkina Faso était en déplacement à Niamey, la haute responsable de la diplomatie des Etats-Unis s’est rendue au Niger dans le but de rencontrer les militaires au pouvoir. Victoria Nuland n’a pas eu d’audience avec le général Abdourahamane Tiani comme escompté. C’est donc une visite qui n’a pu porter du fruit.
Résolu à discuter uniquement avec le général de Brigade, la deuxième haute responsable de la diplomatie américaine s’est pourtant vantée de la grande portée de ces échanges au Niger dans l’optique d’un retour à l’ordre constitutionnel. Par ailleurs, celle qui y portait la voix des Etats-Unis a martelé qu’un retour à la normale dans les brefs délais à Niamey permettrait au pays de jouir de « bons offices » de Washington, non sans rappeler les vieux rapports entre Washington et Niamey.
Craignant un esprit de la Russie qui planerait partout en Afrique, Victoria Nuland n’a pas manqué de glisser dans ses propos des mises en garde en ce qui concerne d’éventuels rapprochements entre le Niger et la Russie, brandissant O combien ce serait risqué et dangereux pour la souveraineté de ce pays.
Jusqu’ici, les pays occidentaux parmi lesquels les Etats-Unis soutiennent la démarche de la CEDEAO qui dandine entre interventions violentes et simulacres de négociation avec les autorités du Niger. Dans une interview, le secrétaire d’Etat Anthony Blinken, rappelait le soutien et l’adhésion aux ultimatums et sanctions diverses contre Niamey. Lors d’un point de presse qui a suivi ses échanges au Niger, Victoria Nuland a exprimé son vœu que les autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie garde grand ouvert la porte de la diplomatie.