Education

« Opération « craie morte » : Les syndicats passent à la vitesse supérieure

Ils appellent les enseignants à s’abstenir de remettre les documents administratifs y compris les notes d’évaluations jusqu’à nouvel avis.

Cela fait exactement 15 jours aujourd’hui, que les enseignements du primaire et secondaire sont en grève. Et décidément, ces pères et mères d’enfants n’ont aucune intention de baisser les bras. Le constat clair, comme l’eau de roche. Du moins, ils viennent de confirmer cette détermination dans une déclaration signée le 3 mars dernier. Dans cette note, les syndicats signataires du document appellent leurs collègues non adhérant à rejoindre les collectifs.

 « Les syndicats demandent à tous les enseignants désireux de rejoindre la revendication de se syndiquer massivement pour donner une tournure légale et organisée à nos revendications, s’abstenir de remettre les documents administratifs y compris les notes d’évaluations jusqu’à nouvel avis », sont mentionnées clairement ces phrases dans ladite note.

En effet, tout porte à croire que les négociations entamées entre les syndicalistes et le gouvernement, le 1 mars dernier au service du Premier ministre ont mal tournées. Voilà pourquoi, « Les syndicats regrettent que le gouvernement n’ait pas accepté de s’engager sur un échéancier clair et précis lors de leur récente rencontre », déclarent-ils. Pour les « seigneurs de la craie », ils pensent que le dialogue pour un retour au calme doit simplement se passer conformément aux dispositions de la convention de 98 de l’organisation internationale du travail (Oit), comme outil de résolution des différends de travail.

Outre cet aspect, ils demandent que les négociations se passent sur une base claire pour permettre une évaluation rationnelle et non passionnée de la bonne foi de chacune des parties et des progrès accomplis dans la résolution des problèmes posés. Cependant, les syndicats disent être ouverts pour des négociations normales. Par contre, « ne seront pas responsables d’un éventuel durcissement du mouvement sur le terrain, surtout à l’approche des examens », ont-ils conclu, dans leur déclaration.

Il faut rappeler que la grogne des enseignants a débuté depuis le 21 février dernier. Parmi les raisons avancées par la corporation : l’amélioration de la condition salariale des enseignants jugée dérisoire, l’application du statut particulier des enseignants qui date de l’an 2000, la révision du code du travail qui date de 1992. À côté de cela, s’ajoute le problème d’intégration à la fonction publique pour certains enseignants qui sont à plus de 10 ans de service sans statut social. Il faut relever que cette situation vient encore handicaper l’année scolaire en cours. Surtout au moment où, certains parents craignent l’achèvement des programmes scolaires avec les mesures du covid-19 et la Can qui vient de s’achever au Cameroun.

Redigé par:

Epiphanie Gueyop

Source:

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