« Les observateurs africains à la présidentielle russe, rentreront satisfaits de ce qu’ils ont vu. » Le Premier Secrétaire du Peuple Uni Pour la Rénovation Sociale s’est rendu en Russie dans le cadre des élections présidentielles. Selon l’homme politique Camerounais, il était important pour lui de toucher du doigt, les réalités du terrain, le déroulé de cette période revêtue de grands enjeux pour le monde, alors que « l’image que l’Afrique a souvent eu dans le passé de la Russie est en train de changer à une vitesse exponentielle. Et c’est très bien. »
Une nouvelle doctrine géostratégique
La Russie a longtemps soutenu les pays africains dans leur lutte pour la souveraineté, la liberté des peuples et de leurs institutions. En Afrique du Sud, dès 1948, année butoir de l’Apartheid, la Russie alors regroupée en Union Soviétique avait apporté son aide militaire à tous les mouvements de lutte et au Congrès National Africain (ANC). Au Mali, la coopération militaire existant depuis l’ère Ibrahim Boubakar Keita et renforcée avec le Colonel Assimi Goita a porté des fruits.
En Centrafrique, la présence militaire russe est également constatée avec la récupération de plus de 95% de son territoire. Des faits qui permettent au Premier Secrétaire d’affirmer sans ambages que la Russie est un partenaire stratégique pour l’Afrique dans sa lutte souverainiste, mieux « c’est un pays qui impose une nouvelle doctrine géostratégique au Monde et en Afrique. » L’homme politique reconnait que l’Afrique a besoin de la Russie, mais la Russie elle aussi, a besoin de l’Afrique pour la création d’un monde multipolaire.
« Des sons de cloches veulent que le monde soit considéré de façon unilatérale »
L’impact du leadership russe s’étend sur le territoire africain qui réussit aujourd’hui à travers certains pays, à faire entendre sa voix aussi bien sur le plan militaire, que sur le plan économique ou diplomatique. C’est la pensée partagée par le Premier Secrétaire Matomba S.E qui ne manque pas de préciser que l’Afrique « s’inscrit dans une logique de stabilité et de reconstruction », ainsi la Russie serait le parfait allié pour réussir ce challenge, car la Russie a pu se hisser grâce à ces réalisations, alors il faut se mettre à l’école de ce géant pour parler en tant que nations, continent souverain.
« La Russie qu’on le veuille ou non, est un modèle dans la construction d’une nation libre. » Si le continent africain intègre le système de développement russe, celui-ci se détachera des formules ou modèles occidentaux pour longer vers la liberté économique, militaire, politique et même culturelle. « Ce qui se joue en Afrique aujourd’hui, est plus une question de souveraineté plus qu’autre chose », déclare l’homme politique camerounais Matomba, dont le point de vue se poursuit en positionnant le groupe BRICS+ comme une porte de sortie de la domination occidentale pour les pays africains. « Etre en collaboration et en partenariats avec les pays qui eux aussi comprennent ce qu’est la souveraineté et l’affirment, est l’idéal pour nous africains. »
Le Premier Secrétaire du Peuple Uni Pour la Rénovation Sociale, en Russie alors que se déroulait le scrutin présidentiel du 15 au 17 mars 2024, a accordé des interviews aux médias Sputnik Afrique et RT. Concernant le déroulement des élections, plusieurs bureaux de votes ont ouvert leurs portes sur le territoire russe notamment à Zaporojie, à Donetsk, Kherson et Lougansk. Le système russe permet au votant de participer également à distance via un vote électronique.