Règlementation des prix des denrées alimentaires de premières nécessités au Cameroun. Les consommateurs réagissent à la suite du double arrêté du ministre du commerce du 14 avril 2022 fixant les prix des dites denrées dans les marchés. Réaction de Alphonse Ayissi Abena président de la fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO).
Pour Alphonse Ayissi Abena « Cette mesure reste salutaire mais il est important pour le gouvernement d’aller plus loin en prenant en compte la protection du consommateur. Il faudrait que les brigades de répression de fraude puissent avoir les équipes véritablement plus importantes pour traquer tous ces commerçants véreux qui font dans la spéculation et qui vendent véritablement à leurs prix et infligent ainsi beaucoup de peine aux consommateurs que nous somme». Le président de la fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO), Alphonse Ayissi Abena prône par ailleurs le made in Cameroun. « Il faut donc aller immédiatement vers le made in Cameroun. On a toutes les ressources pour produire tous ces produits manufacturés que nous importons tout azimut, il faut que l’on puisse avoir des chaînes de valeur sur place ça va créer les emplois et ça fera en sorte qu’on puisse avoir une sécurité alimentaire parce que l’autosuffisance n’existe plus au Cameroun. »
L’urgence d’une politique volontariste
L’autosuffisance alimentaire étant chose rare au Cameroun, il serait impérieux selon cet acteur de la société civile, pour l’Etat camerounais de « mettre sur pied une politique volontariste permettant aux jeunes de trouver des nouveaux débouchés d’emploi et partant consommer camerounais. Tout ceci passe par des propositions pertinentes « On peut faire du pain composé 80% farine de blé 20% farine de manioc et chaque année, on diminue le pourcentage de blé in finé en moins de 5 ans voir 10 ans on aura un pain 100% farine de manioc ».