Dans une note datant du 16 janvier 2022, le Syndicat National des Enseignants-chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS) condamne fermement les sanctions « impopulaires » prises par la CEDEAO et L’UEMOA contre le Mali et s’inquiète des conséquences « fâcheuses » de cet embargo commercial dans la sous-région.
C’est un sentiment de colère qui vient des enseignants et Chercheurs nigériens suite à la mise en quarantaine du Mali. Une décision des Chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO ) et de l’Union économique et monétaire Ouest africaine ( UEMOA ) adoptée lors d’un sommet de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de ces deux groupements économiques tenue en urgence le 09 janvier 2022 à Accra, en République du Ghana en vue d’examiner la situation politique au Mali.
Dans ce communiqué signé du secrétariat général Sahabi Bakasso, le SNECS se dit préoccupé la gestion par la CEDEAO du processus de transition au Mali. Tout en considérant exagéré le délai de 5 ans proposé pour la durée de la transition par les autorités maliennes, ce syndicat basé à Niamey trouve excessives les sanctions prises par la CEDEAO et L’UEMOA pour non-respect des textes conventionnels. Dans cette sortie épistolaire, le SNECS propose plutôt aux dirigeants de la sous-région ouest africaine, de chercher les voies et moyens pour un processus transitoire global devant aboutir à la paix et la réconciliation des Maliens sur l’intégralité du territoire, gage d’une démocratie véritable au lieu de se focaliser uniquement sur le processus électoral.
Tout en saluant la maturité du peuple Malien et sa ferme volonté de faire du Mali, un havre de paix et de justice sociale, le Syndicat National des Enseignants-chercheurs et Chercheurs nigériens appellent les Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique ouest africaine à tenir compte des aspirations profondes du peuple Malien et à respecter scrupuleusement les clauses et les contenus des textes sous-régionaux, régionaux et internationaux au profil des populations dont ils prétendent défendre les intérêts et invite les autorités de transition au Mali à proposer un chronogramme détaillé et réaliste devant déboucher à des élections inclusives, transparentes et démocratiques dans un délai raisonnable.