Le nouveau régime incarné par Bassirou Diomaye Faye met donc en branle la machine devant dissoudre ces institutions qui ne sont pas indispensables au Sénégal, mais qui constituent un gouffre budgétaire pour le pays. Il s’agit d’éliminer les institutions jugées budgétivores et rationnaliser les dépenses publiques. Ce sont deux points contenus dans le programme du Pastef, une vision du duo Diomaye-Sonko, rendue publique lors des campagnes électorales. Selon des observateurs, l’heure a sonné pour mettre en œuvre ce projet.
Après la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT) la semaine dernière, le président Sénégalais met le cap sur le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), avec son service de communication qui a annoncé lundi leur dissolution.
Cela a été réitéré dans le communiqué ayant sanctionné le Conseil des ministres du mercredi 28 août. « Le Chef de l’État a informé le Conseil avoir convoqué l’Assemblée nationale en session extraordinaire sur un projet de loi portant révision de la Constitution. Ce texte propose la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et du Conseil Économique, Social et Environnemental, deux institutions de la République consacrées par l’article 6 de la Constitution », indique le communiqué final.
Et d’ajouter : « Cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l’amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l’Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en œuvre accélérée du projet ».
Le nouveau régime incarné par Bassirou Diomaye Faye met donc en branle la machine devant dissoudre ces institutions qui ne sont pas indispensables au Sénégal, mais qui constituent un gouffre budgétaire pour le pays, selon ses propres termes. Ces deux institutions de la République cumulent un budget de près de 15 milliards de francs CFA, selon le budget de l’État. L’opinion Sénégalaise a toujours demandé la suppression de ces institutions budgétivores.
Les dirigeants actuels, lorsqu’ils étaient dans l’opposition, critiquaient avec véhémence la mise en place de ces institutions qu’ils trouvent « inutiles » et « trop budgétivores ». La volonté de suppression de ces institutions relève donc d’une promesse de campagne. Selon des analystes, cette dissolution devrait être actée depuis un moment. Mais certaines contraintes politiques majeures, dont le rapport de force à l’Assemblée nationale, retarde les choses.