Présenté par Moscou comme un rendez-vous qui sera l’occasion d’afficher l’entente avec les partenaires africains, malgré le conflit avec l’Ukraine et la fin de l’accord céréalier, le sommet Prévu du jeudi 27 au vendredi 28 juillet à Saint-Pétersbourg qui met en garde les dirigeants africains, est une rencontre visant à redorer l’image de Vladimir Poutine, selon Kiev.
S’exprimant au sujet du sommet Russie-Afrique prévu cette semaine à Saint petersbourg, le ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kouleba a dénoncé un sommet visant à redorer l’image de Vladimir Poutine. Le chef de la diplomatie ukrainienne qui a multiplié les voyages en Afrique ces derniers mois, a depuis Malabo, en Guinée Équatoriale où il se trouvait mardi 25 juillet, fait savoir qu’il respectera néanmoins la décision souveraine des pays africains invités.
L’homme politique a cependant mis en garde les présidents africains sur les intentions de Vladimir Poutine qui certainement va utiliser ce sommet pour tenter de se blanchir. L’objectif étant de faire de la propagande. Des accusations balayées en brèche par Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, qui accuse au contraire les pays occidentaux de faire pression sur les dirigeants africains. Selon lui, il ne fait aucun doute que les Occidentaux ont tout mis en œuvre pour saboter le sommet Russie-Afrique. La quasi-totalité des États africains a-t-il souligné, ont été soumis à une pression sans précédent de la part des États-Unis soutenus par d’autres missions occidentales qui ont multiplié les initiatives afin que ce sommet n’ait pas lieu, et pour empêcher les États africains d’être représentés. Dans un communiqué daté du lundi 24 juillet, Vladimir Poutine a soutenu qu’il va signer un paquet important d’accords et de mémorandums intergouvernementaux et interministériels avec des Etats et des associations régionales du continent noir avant d’annoncer que serait approuvé, à l’issue de ce sommet, le « plan d’action » dessinant les contours du partenariat Russie-Afrique à l’horizon 2026 .
En 2019, alors que Moscou entendait sonner son grand retour en Afrique avec son premier sommet Russie-Afrique, 45 chefs d’Etat et de gouvernement avaient fait le déplacement à Sotchi. Cette année, 44 chefs d’Etats ont confirmé leur participation parmi eux, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, l’Egyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le sénégalais Macky Sall. Snobés par Jo Biden lors du sommet Etats-Unis- Afrique, le dirigeant malien Assimi Goita et son homologue burkinabé Ibrahim Traoré ont tous deux reçus des invitations de la part de Vladimir Poutine pour prendre part au sommet de Saint Pétersbourg.