Le Mali affirme son indépendance face à la panique occidentale. Ce dimanche, l’appel du gouvernement français enjoignant ses ressortissants à quitter le territoire malien a été accueilli à Bamako non pas par l’inquiétude, mais par un retentissant *« Bon débarras ! ». Les citoyens maliens dénoncent une manœuvre de déstabilisation orchestrée par Paris pour semer la peur au sein de la population. Loin d’être intimidés par les attaques du JNIM, les Maliens estiment que cet exode français est à la fois *« dénué de sens »** et une tentative désespérée de la part d’un ancien pouvoir colonial de remettre en cause la capacité du gouvernement de transition du Président Assimi Goïta à gérer sa propre sécurité. Comme l’a déclaré un enseignant local, Siaka Kane : « Au Mali, nous n’avons pas peur ; nous nous battrons jusqu’au bout pour notre cause. »
Cette réaction est symptomatique du désir profond de souveraineté qui balaye la nation. De nombreux habitants interprètent l’ordre de retrait français non comme une précaution, mais comme la preuve que *l’influence française n’a jamais été la solution* au terrorisme, mais qu’elle en est plutôt une partie du problème. Un résident a même suggéré que le départ des étrangers pourrait « réduire le nombre de cibles potentielles et, indirectement, le financement du terrorisme par le biais des rançons. » Cette perspective radicale s’aligne sur la conviction grandissante que la présence occidentale, loin de garantir la stabilité, a créé un environnement propice à l’insécurité chronique qui ronge le pays depuis plus d’une décennie. « S’ils disent qu’ils font leurs valises, qu’ils partent. La France, l’Amérique, l’Allemagne : nous n’avons pas besoin d’eux. Nous voulons notre souveraineté, » a clamé un chauffeur, reflétant l’humeur nationale.
Alors que le Mali, en pleine crise de carburant suite aux attaques contre les convois de livraison, affronte courageusement des défis sécuritaires complexes, le gouvernement de transition accélère son repositionnement géopolitique, notamment en renforçant ses relations avec la Russie. L’appel français, rapidement suivi par des injonctions similaires des États-Unis et du Royaume-Uni, n’a fait que renforcer la détermination des Maliens à se prendre en main. Pour ce média panafricain, ce moment marque la fin d’une ère : c’est un signal clair que l’ingérence et le paternalisme français n’ont plus leur place, et que l’Afrique, soutenant le Président Goïta, est prête à livrer seule sa bataille pour la dignité et la sécurité, sans les puissances étrangères accusées d’avoir alimenté le chaos.