Ils sont d’ores et déjà entrés dans l’histoire en se qualifiant pour la 3e fois d’affilée en phase finale de Can. Mais les warriors espèrent enfin atteindre la phase à élimination directe grâce à un collectif rodé et de belles individualités.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les pays d’Afrique australe sont de vrais férus de football. Oui, il n’y a pas que le Zambèze et les chutes de Victoria autour d’Harare. On pratique aussi le sport-roi au pays de Robert Mugabe. Le Zimbabwe, n’est pas la meilleure nation africaine de football, mais depuis quelques années l’équipe nationale bénéficie de l’évolution de la discipline dans le pays. Les premiers résultats se font donc sentir. Le Zimbabwe est désormais une nation qui compte. Dès le début des années 2000 les guerriers font leur apparition sur la scène continentale. Deux participations en Coupe d’Afrique des Nations entre 2004 et 2006. Emmenés par Wilfred MUGEYI, BENJANI, Bruce GROBBELAAR et Adam NDLOVU, les warriors vont malgré leur qualification, tomber sur les deux groupes de la mort. En 2004 (Egypte, Algérie et Cameroun) le Zimbabwe termine dernier de son groupe mais à seulement 2 points du Cameroun leader du groupe et avec une belle victoire contre l’Algérie. En 2006 (Sénégal, Nigéria, Ghana) Il finit la phase de groupe avec le même nombre de points que le 2e et le 3e, mais est éliminé à la différence de buts. Une défaite qui aura plus d’impact que prévu sur les performances de l’équipe. Les vaillants zimbabwéens n’arriveront plus à se qualifier pour la plus belle des compétitions continentales pendant une bonne décennie. Les warriors font leur retour en 2017 et depuis, ils ne lâchent plus le wagon des meilleures nations du continent. Trois qualifications d’affilée. La dernière en date pour cette CAN au Cameroun, est la preuve que les vert et jaunes sont décidés à jouer leur partition.
Un total de 5 participations en phase finale de Coupe d’Afrique des Nations que les joueurs de Norman Mapeza espèrent bien honorer. L’objectif est tout choisi : briser le plafond de verre et obtenir la première qualification de leur histoire pour les huitièmes de finale de la compétition. Et dire qu’ils ont failli, quelques mois plus tôt, manquer cette opportunité. Qualifiés sur le terrain à la faveur de leur deuxième place acquise derrière l’Algérie dans la poule H des éliminatoires, les Warriors auraient pu être privés de la Coupe d’Afrique à cause d’une décision politique. Le SRC, l’équivalent du ministère des Sports, avait en effet suspendu le conseil d’administration de la Fédération, évoquant « fraude » et « harcèlement sexuel » d’« arbitres femmes » par le personnel technique de la ZIFA. Et comme cette disqualification qui planait sur les joueurs du Zambèze (après avoir aligné un joueur qui a reçu 3 cartons jaunes d’affilée), le Zimbabwe s’en sort une fois de plus et disputera bel et bien la 33e édition de la CAN. Ce sera contre le Sénégal, la Guinée et le Malawi dans la poule D de Bafoussam.
Jouer ensemble
Les warriors sont des adversaires coriaces. Ils sont très difficiles à manœuvrer. L’équipe bénéficie d’une forte solidarité collective. Un style de jeu basé sur la production d’efforts (offensifs et défensifs) communs, en fait une équipe redoutable. Elle sait faire le dos rond face aux grandes nations. Elle est efficace en attaques placées. Elle jouit d’un capital confiance, instauré depuis plus de 5 ans par les derniers entraineurs, et qui repose sur des automatismes de jeu bien définis. Ces automatismes sont calqués sur un football fortement inspiré des championnats du sud de l’Afrique. C’est de là que proviennent la plupart des joueurs zimbabwéens. Par un savant mélange, entre jeunesse et expérience, mais aussi entre locaux et binationaux.
Il existe tout de même des données non négligeables sur l’effectif du Zimbabwe. Blessés, les milieux de terrain du Stade de Reims et d’Aston Villa, Marshall Munetsi et Marvelous Nakamba, ne seront pas de la partie. Tout comme le jeune arrière gauche de Plymouth Argyle, Brendan Galloway, qui a choisi en octobre dernier de représenter le Zimbabwe après avoir fait les petites catégories de l’Angleterre (U17, U18, U19 et U21). L’équipe sera privée de deux anciens cadres : Khama Billiat et Willard Katsande. Piliers de l’équipe ces dernières années, les deux joueurs ont dernièrement mis fin à leur carrière internationale. Elle va donc, plus que jamais, se reposer sur la présence de talentueux joueurs comme Knowledge Musona ou Tino Kadewere.