Tel est pris qui croyait prendre. Le 1er Mars, un appel public est lancé dans des formes qui ne lui donnent aucune chance de succès. J’y réponds néanmoins positivement tout en faisant des propositions qui puissent obtenir une plus grande adhésion des autres leaders politiques et de la société civile.
Quelques jours après ma réponse, les partisans du lanceur de l’appel lancent une campagne qui dit que personne n’a répondu à son appel. Ils accusent les autres leaders d’être de mauvaise foi et de ne pas vouloir travailler avec leur chef. Je m’étonne de cette campagne mensongère et j’apporte la preuve irréfutable que j’y ai répondu positivement. Du coup, le sujet change. Je suis accusé d’avoir publié une conversation privée alors qu’il ne s’agit que d’une réponse non secrète à un appel bien public. Comment comprenez-vous cela ?
Eh bien, ma compréhension est que le lanceur de l’appel n’a jamais vraiment eu envie de travailler avec qui que ce soit. Il a lancé cet appel de façon discourtoise en comptant bien que personne n’y répondrait et qu’il pourrait ainsi se présenter comme un « vrai opposant » partisan de l’unité qui n’est pas suivi pas les autres « faux opposants » qui font cavalier seul.
En ayant l’humilité d’y répondre à cet appel délibérément irrespectueux car je suis un partisan inconditionnel de la concertation, j’ai tout simplement sans le savoir gâcher le plan du lanceur du faux appel à l’unité. D’où la virulence des attaques de ses partisans fanatisés.
Si l’appel était sincère, mes suggestions auraient été les bienvenues. Elles auraient été utilisées pour assurer le succès du projet. Mais au grand étonnement de toutes les âmes de bonne foi, ma réponse positive a plutôt provoqué la colère celui qui comptait piéger les autres leaders sociaux et politiques.
Si vraiment le problème était la diffusion d’une conversation privée et que cette conversation contenait effectivement une seule chose qui puisse porter porter préjudice à un des interlocuteurs, on aurait compris « l’indignation ». Mais il n’en n’est rien. Je n’en veux pour preuve que le fait que les partisans du lanceur d’appel ont diffusé ma réponse plus que moi-même. L’auraient-ils fait si ma réponse contenait des propos indécents ? L’échec de l’appel est aujourd’hui établi. Il est la preuve supplémentaire que le lanceur de l’appel n’a jamais eu l’intention de mettre en œuvre ce qu’il proclamait. Si un tiers des efforts mis pour m’insulter avait été plutôt investis dans la concertation avec les autres leaders, l’appel aurait eu un meilleur destin. Mais on sait maintenant que tel n’était pas l’objectif.
On peut tromper une partie du peuple tout le temps ou tout le peuple une partie du temps, mais il est impossible de tromper tout le peuple tout le temps