Le Caire, décidé à manifester son désaccord face au refus d’Israël d’ouvrir le couloir humanitaire, a annoncé son refus d’accueillir sur son territoire tout étranger fuyant les zones de conflit du Proche-Orient. Pendant ce temps, les Etats-Unis se disent disposés à agir pour l’acheminement des vivres et très confiants que la frontière que partagent l’Egypte et la Bande de Gaza resterait ouverte pour faciliter l’aide humanitaire.
L’Egypte par son geste entendait peut-être mettre une pression particulière sur Israël et les Etats-Unis compris, selon un expert d’études stratégiques du Moyen-Orient. La décision du Caire étant ferme : quelle que soit leur nationalité, aucune autorisation à entrer dans la bande de Gaza ou à la quitter pour se rendre en Egypte tant que l’aide humanitaire ne peut être acheminé à Gaza. Cette mesure vise directement les ressortissants américains et suédois censés rallier l’Egypte pour se rendre à l’étranger.
Le gouvernement Israélien a fait savoir que les Gazaouis devraient quitter leurs foyers aux fins de se rendre dans le Sinaï et en Egypte. Une exigence que le Caire ne partage pas, puisqu’il scande que les palestiniens doivent rester sur leur territoire et refuse que le Sinaï soit adopté comme un camp de réfugiés pour eux. En attendant, un convoi d’aide humanitaire sous l’égide de l’Egypte est stationné devant le pont de Rafah, et l’aide acheminée à l’aéroport d’El – Arich reste bloquée.