Le pays organisateur a décidé d’inviter l’Union africaine plutôt que des pays africains séparément. Unique pays africain membre du groupe des vingt plus grandes économies de la planète (G20), l’Afrique du Sud était régulièrement invitée ces dernières années à participer aux sommets du G7 en tant qu’Etat non-membre.
Ce n’est pas la première fois que le Japon plaide pour accorder plus de place à l’Afrique sur la scène internationale. Fin 2022, Tokyo avait déjà demandé à ce que l’UA soit aussi admise à siéger avec le G20, étant donné « le rôle grandissant » du continent dans l’économie mondiale. Même son de cloche, concernant l’attribution d’un siège pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Onu, plusieurs fois réclamée par le Président sénégalais et par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Un combat que le Premier ministre japonais Fumio Kishida a souvent salué, militant lui-aussi pour une ouverture des institutions onusiennes à l’Afrique. Le sommet du G7 se tiendra en mai 2023 à Hiroshima, où les dirigeants du G7, le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne procéderont à un échange de vues franc sur les divers enjeux d’envergure planétaire, dont notamment l’économie mondiale et les affaires régionales. Le porte-parole du gouvernement japonais avait annoncé, le 11 avril, que le Premier ministre, Fumio Kishida, effectuera fin avril une tournée en Afrique, qui le mènera en Egypte, au Ghana, au Kenya et au Mozambique, pour « renforcer la coopération entre le continent et le G7 ».
Le Japon, qui assure la présidence tournante du G7, avait plaidé en décembre dernier pour l’octroi d’un siège permanent à l’Union africaine au sein du G20, estimant que l’Afrique demeure sous-représentée dans les divers organes de gouvernance mondiale, malgré son poids économique et démographique grandissant. Le Japon cultive par ailleurs ses liens avec le continent en organisant régulièrement sa Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad).