Au Kenya, les vêtements d’occasion sont au centre de vives polémiques. Dans la capitale Nairobi, plusieurs sites sont réputés êtres des dépotoirs de ses vêtements usés. Un scandale pour les organismes nationaux qui, dénoncent également un risque environnemental au regard de la texture de ces habits importés de l’UE.
Dans ces espaces destinés au stockage de déchets, des montagnes d’ordures interminables. Il s’agit des sites remplis de vêtements d’occasion en provenance de l’UE. Cette mère d’enfants passe en revue ces montagnes d’ordures en quête d’habits. C’est son gagne pain quotidien, même si elle déplore la qualité de ses vêtements. « La plupart des vêtements sont de mauvaise qualité, se déchirent facilement et personne n’en veut ». Affirme Suzanne.
Lorsqu’arrivent les ballots de vêtements dans le pays, ils sont plus destinés aux décharges. C’est ce qu’affirme, un rapport de Schenzen market foundation qui s’appuie sur « groupes des travaux locaux. » La plupart des vêtements sont généralement très vieux, nous les jetons au lieu de les vendre ce qui entraîne des pertes. « Je voudrais leur demander de nous parvenir les vêtements de catégorie un car ceux de catégorie deux sont usés et ne conviennent à personne », relève un autre vendeur.
Fabriqués pour la plupart à partir de fibres synthétiques, ces articles importés constituent un réel danger pour la santé environnementale. «Les citoyens de l’UE peuvent penser qu’ils font du bien pour les pays pauvres comme le Kenya. Mais ces vêtements sont nocifs pour l’environnement. Beaucoup sont fabriqués à base de polyester qui lui est un plastique et prend du temps à se dégrader. Cela pollue donc nos sources d’eau », relève un des acteurs engagés dans ce combat.
Une pratique qui perdure et pourtant, l’exportation des déchets plastiques est limitée par la convention de Bale appelée, contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux.