Lancé en 2006, ce programme qui est financé par la France est à l’origine du changement de visage de certaines villes camerounaises.
C’est face à la presse le 22 juin dernier à Yaoundé, que la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, a brossé toute satisfaite et confiante, l’état des lieux de cette coopération qui a connu jusqu’ici trois phases en 2006, 2011 et 2016.
Domaines phares
Les domaines touchés sont l’agriculture, la santé, l’éducation, la justice, la police et le drainage urbain. A ce jour, les montants de financements s’élèveraient à plus de 150 milliards de FCFA aussi bien pour « Capitales Régionales 1 » qui implique les villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua, initié en 2011 et pour « Capitales Régionales 2 » avec Bamenda et Maroua mis en œuvre depuis 2016.
Les voiries aussi
S’agissant des voiries urbaines, la Minhdu a précisé qu’une cinquantaine de kilomètres ont été réhabilités depuis 2017 principalement par la technologie à Béton compacté à rouleau (BCR). Il s’agit d’une méthode de revêtement utilisée pour la première fois au Cameroun. A en croire Ketcha Courtès, le BCR est adapté à nos villes et permet une plus longue vie de l’ouvrage et une facilité d’entretien. Le choix de techniques durables notamment dans la réalisation d’ouvrages de voiries s’est donc imposé.
Les avantages du BCR
D’après des experts en BTP, le BCR qui a déjà fait ses preuves dans des pays comme le Canada, l’Algérie et Madagascar présente plusieurs avantages par rapport au bitume qui est importé. Elle se fait à base d’intrants locaux (sable, gravier, ciment, eau…) et peut donc être appliquée dans toutes les régions du pays, avec une durée de vie minimum de 30 ans par apport au bitume dont la durée de vie optimale est estimée à 15 ans; un entretien facile par rapport au bitume qui ramène à la surface des produits à base du carbone et génère du gaz à effet de serre.
Mobilité humaine
Autre point positif relevé par la Minhdu est l’amélioration de la mobilité des populations et la résorption du déficit infrastructurel des villes. Occasion pour Célestine Ketcha Courtès d’apporter des clarifications sur l’exécution du programme « C2D Capitales Régionales 1» qui jusqu’ici, a contribué à transformer la physionomie des villes comme Bafoussam, Bertoua et Garoua et prochainement dans d’autres villes. La Minhdu fait remarquer que les bénéficiaires des capitales arrivées à terme sont satisfaits et qu’il est temps de rendre d’autres villes éligibles comme Ngaoundéré en instruction.
La ministre précise que ce programme qui bénéficie de l’appui financier de l’Agence Française de Développement (AFD) est dédié d’une part au financement d’investissements prioritaires comme les équipements marchands, les services urbains, l’amélioration du cadre de vie, et d’autre part au renforcement des capacités des maîtrises d’ouvrage locales. A cet effet, elle affirme que le C2D a participé à la relance des économies locales et résolu les problèmes liés notamment aux installations anarchiques des commerçants.