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CAMEROUN – GUERRE OUVERTE ENTRE 2 JOURNALISTES POUR UNE NOMINATION A LA COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME

Christophe Bobokiono, directeur de publication de Kalara dit que DENIS NKWEBO nouveau membre de la Commission Nationale des droits de l’homme n’a pas pris sa place.  « Je viens de découvrir ce matin en partage sur ma page Facebook une conjecture que le journaliste Franklin SONE BAYEN a publiée depuis le 20 février 2021 à la suite de la nomination de mon ancien protégé, Denis NKWEBO, comme membre de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) représentant les journalistes. »

Il rappelle une querelle que nous aurions eue, début mars 2020, Denis et moi, au sujet de sa prise de position en faveur des déclarations empreintes de menaces que M. ATANGA NJI Paul avait faites à l’endroit de certains médias. Pour lui, la nomination récente de M. NKWEBO au sein de la CDHC traduit la prise de position des pouvoirs publics en sa faveur, d’autant que je suis, jusqu’à la prise de fonction des membres nommés par décrets présidentiels du 19 février 2021, l’un des deux représentants des journalistes au sein de la défunte Commission nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL).

L’opinion de M. SONE MBAYEN, qui est largement partagée dans certains milieux (si elle n’est pas malicieusement entretenue par certaines déclarations ou attitudes du représentant des journalistes au sein de la CDHC en création) ne résiste pas à la vérité des faits que je me trouve dans l’obligation de partager.

La Loi portant organisation de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a été promulguée depuis le 19 juillet 2019. Cette loi stipule en son article 13 que le représentant des journalistes dans le collège des 15 commissaires de la nouvelle commission est désigné par «les syndicats des journalistes».

Cette même loi dit en son article 14, alinéa 1 que «La qualité de membre de la Commission est incompatible avec l’exercice de tout emploi ou fonction publique ou privée, élective ou non, à l’exception des activités de recherche, d’enseignement ou de consultance».

Cela signifie, pour ce qui me concerne, que je n’aurais pu prétendre être membre de la nouvelle commission que si j’acceptais d’abandonner mes activités professionnelles, c’est-à-dire renoncer notamment au journalisme de terrain et à mes charges en tant qu’éditeur de Kalara et Gérant de la M2CG Sarl. C’est une option tout simplement impossible pour moi dans les circonstances actuelles. Je l’avais du reste partagée avec certains de mes collègues du Bureau de la CNDHL. Je n’étais donc pas candidat au poste de membre de la nouvelle commission.

Quant à Denis Nkwebo, qui est le président du SNJC, l’un des rares syndicats des journalistes, si ce n’est le seul à avoir des activités régulières depuis quelques temps, il devrait nécessairement participer au processus de désignation du représentant des journalistes à la CDHC, au regard de l’article 13 de la loi que je viens de rappeler. A-t-il été consulté à ce sujet ? Il entretient le flou depuis sa nomination pour des raisons qu’on peut aisément deviner…

Il est cependant important de souligner que M. Nkwebo avait décidé depuis le 29 juillet 2019 que ce serait lui-même, ce représentant des journalistes au sein de la CDHC. C’est un secret de polichinelle. J’en veux pour preuve sa démission tonitruante du quotidien Le Jour, ce jour-là, soit exactement 10 jours après la promulgation de la loi sur la nouvelle commission. Cette démission coïncide avec le début de ses déclarations plus que controversées sur certains acteurs médiatiques. Il s’agit de faits vérifiables que chacun peut analyser froidement.

J’ignore si M. Nkwebo avait véritablement informé ses camarades du SNJC de son positionnement depuis le 29 juillet 2019 comme futur représentant des journalistes au sein de la SNJC. De toutes les façons, le fait pour lui d’avoir du mal à dire si oui ou non il a été consulté par les pouvoirs publics avant sa nomination est illustratif, me semble-t-il, de sa démarche souterraine pour conquérir ce poste important. Je crois qu’il a la légitimité pour y être nommé, mais je m’étonne de toutes les manouvres qu’il multiplie pour cacher son jeu.

Je tiens à rappeler qu’en 2014, lorsque j’avais été désigné membre de ce qui était la CNDHL, le Décret présidentiel constatant cette nomination avait été précédé par une consultation de l’Union des Journalistes du Cameroun. C’est l’UJC qui m’a désigné comme elle l’avait fait une année plus tôt pour Mme Marcelle MPESSA MOUANGUE. Ou encore quand Jacques DOOH BELL fut désigné au sein de cette institution plus d’une décennie avant moi. Je n’ai ni honte, ni peur de le dire : ce n’était point un cadeau du Régime à mon égard.

Au regard de tout ce qui précède, il est donc improbable que la nomination de M. NKWEBO à la CDHC soit la sanction d’un désaccord que j’aurais eu avec lui au sujet d’une déclaration de M. ATANGA NJI. Bien avant l’épisode de cet incident public avec M. le Commissaire, j’étais déjà personnellement convaincu qu’il se préparait à prendre ses quartiers à la CDHC et n’attendait plus que le décret présidentiel. Je le lui avais dit explicitement dans un échange WhatsApp dont je pourrais partager des extraits significatifs.

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