La mise en place de cette commission paritaire constituée de députés, de membres du syndicat national des magistrats (Synamag) et de cadres du ministère du Budget fait suite à la décision du syndicat national des magistrats de durcir son mouvement d’humeurpar la suspension du service minimum et à la réaction du gouvernement gabonais qui avait estimé que rien ne justifie ce durcissement, compte tenu du fait que l’ensemble des points évoqués dans leur cahier des charges avaient été pris en considération et réglés ou presque, et qu’il ne restait plus que la validation du dit texte portant statut des magistrats par le Parlement.
La nouvelle commission mise en place, devra travailler sur la situation et remettre sa copie à l’Assemblée nationale qui attend le rapport au plus tard mercredi prochain. La présentation pour examen et adoption le 7 juin à l’Assemblée nationale du cahier des charges des magistrats est à l’origine de la colère du Synamag qui estime que le secrétaire général du gouvernement a tripatouillé le texte défendu par le ministre de la Justice.
Pour le synamag le texte présenté aux députés, était différent de celui retenu après concertation avec le ministère de la Justice. Une thèse rejetée par le gouvernement qui soutient que le texte actuellement en examen à l’Assemblée nationale correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle. Il reconnait certes qu’il a fait l’objet de quelques ajustements mais avec, des améliorations avec pour objectif de permettre une meilleure application de ses différentes dispositions. Un argument botté en touche pas les magistrats qui n’ont toujours pas levé leur mot d’ordre de grève.
Pour rappel, ces professionnels de la justice en grève depuis près de 06 mois déjà, réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, des véhicules de service, le financement des costumes d’audience, et la construction des sièges des hautes cours et tribunaux pour désengorger le palais de justice de Libreville. Le texte soumis au parlement a pour vocation de, permettre aux magistrats de bénéficier de certains avantages inclus dans le budget de l’Etat. Revus sans l’accord du Synamag, la commission paritaire créée devrait permettre de corriger cette erreur.