Refoulée aux Nations-Unies, la délégation nigérienne conduite par le Ministre des Affaires étrangères n’avait pu s’exprimé à la tribune comme les représentants des autres pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Conakry ou encore le Gabon. Pour le Ministre nigérien Bakary YAOU SANGARE, ce refoulement n’était que la manifestation des plans de certains pays à l’instar de la France… Qui craignaient l’exposition et la dénonciation de leurs affres en Afrique et particulièrement au Niger. Du pillage, à l’extirpation des ressources, en passant par le terrorisme.
Devant une marée humaine dont des jeunes munis d’un drapeau du Niger, Monsieur Sangaré a déclaré que le temps d’avant, reste le temps d’avant. « C’est la fin d’un monde déséquilibré. C’est à présent à nous de décider de comment les choses se passeront. Il y en a marre de la France. » A la tribune des Nations-Unies, le Niger ne s’est peut-être pas exprimé, mais sa voix a tonné, e
lle s’est fait entendre grâce aux représentants des nations sœurs que sont le Mali et le Burkina Faso qui avaient rappelé le caractère souverain des politiques désormais mises en place des trois pays, qui d’ailleurs abouti à la signature de la Charte du Liptako-Gourma.
Le Ministre nigérien des affaires étrangères a appelé le peuple à résister et à soutenir la transition. Le Président Abdourahamane Tiani, lui, s’est exprimé pour la première fois, le 30 septembre dernier, face aux médias locaux « La colonisation est terminée » a-t-il déclaré faisant mention de la présence militaire française sur le territoire nigérien.