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Tanzanie – Système éducatif : des livres contraires aux « normes morales » bannis des écoles

Le gouvernement tanzanien a banni des écoles plusieurs livres pour enfants portant notamment sur l’éducation sexuelle et accusés de contrevenir aux « normes culturelles et morales » de ce pays d’Afrique de l’est où l’homosexualité est criminalisée.

Les lois sur l’éducation en Tanzanie ne badinent pas. Ce pays de l’Afrique tient a garder et faire respecter ses valeur morales et intrinsèques. A titre d’illustration, le gouvernement tanzanien a banni des écoles plusieurs livres pour enfants portant notamment sur l’éducation sexuelle et acccusés de contrevenir aux « normes culturelles et morales ».

Sont notamment frappés d’une interdiction immédiate les différents volumes de « Journal d’un dégonflé : carnet de bord de Greg Heffley », une série d’ouvrages illustrés américains qui se sont écoulés à des millions d’exemplaires dans le monde. Le gouvernement n’a pas précisé les raisons pour lesquelles il ciblait ce « journal » mettant en scène un adolescent. Mais, il a assuré que des inspections étaient menées dans les bibliothèques des écoles publiques et privées pour s’assurer qu’il en avait été retiré.

Le ministre a également fait figurer dans cette première liste d’ouvrages « inacceptables » un manuel sur l’éducation à la sexualité et des livres mentionnant les personnes LGBT. La semaine dernière, la cheffe de l’Etat Samia Suluhu Hassan avait appelé des leaders étudiants à se méfier des « cultures importées » de l’étranger. En Tanzanie, l’homosexualité est punie d’une peine minimale de 30 ans pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité. Bien avant cette interdiction, la Tanzanie a par le passé interdit la présence de bébés dans les classes.

Ce pays d’Afrique australe avait récemment autorisé les jeunes mamans à retourner sur les bancs de l’école, ce qui leur était interdit, depuis près de 20 ans, mais le ministre de l’Éducation a jugé que la présence des nourrissons perturbait l’enseignement. Cet avertissement du ministre tanzanien de l’Education était intervenue après la publication, dans la presse, d’une photographie montrant une élève de 19 ans avec son bébé de 4 mois sur les genoux, dans une école de la région de Mbeya, dans le sud-ouest du pays. Les adolescentes enceintes pendant leur scolarité étaient, jusqu’à présent, expulsées des écoles publiques en Tanzanie, parfois en pleine période d’examen. Elles n’étaient pas autorisées à revenir après leur grossesse, ce qui faisait de ce pays une quasi-exception en Afrique subsaharienne.

La loi avait même été durcie en 2017 par le président John Magufuli, ce qu’avait dénoncé la société civile. Tous les ans, entre 5 000 et 8 000 adolescentes tanzaniennes étaient contraintes d’abandonner leur scolarité pour cette raison, selon Human Rights Watch et la Banque mondiale, faute de cursus alternatif abordable. Depuis que la nouvelle présidente, Samia Suluhu Hassan, a abrogé cette loi, en novembre dernier, 240 jeunes mamans ont regagné les bancs de l’école. Les experts de l’Education préconisent néanmoins de prévoir des crèches pour celles qui n’ont pas d’autres solutions pour s’occuper de leur bébé.

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