L’opposition sud-africaine est désormais allergique à Vladimir Poutine. L’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, a affirmé mardi 30 mai, avoir saisi la justice pour s’assurer de l’arrestation du président russe sur le sol sud-africain.
Le président russe, Vladimir Poutine, est attendu en Afrique du Sud en août 2023 pour le sommet des BRICS (réunissant l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie). La CPI a émis en mars dernier un mandat d’arrêt contre Poutine pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens dans le cadre de l’offensive contre l’Ukraine.
L’Alliance démocratique (DA) demande à la justice « une ordonnance » stipulant que si Vladimir Poutine arrive en Afrique du Sud pour participer audit sommet, le gouvernement devra procéder à son arrestation, comme exigé par la Cour pénale internationale (CPI). L’Afrique du Sud étant membre de la CPI, elle est théoriquement censée arrêter le président russe à son arrivée dans le pays. Mais Pretoria, qui entretient des relations diplomatiques étroites avec Moscou et insiste sur sa « neutralité » dans le conflit en Ukraine, n’a pas encore indiqué s’il le ferait.
L’Afrique du Sud est critiquée depuis le début de la guerre en Ukraine pour sa proximité avec Moscou. En avril, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait estimé que le mandat d’arrêt de la CPI contre Poutine mettait « des bâtons dans les roues » à l’Afrique du Sud. Le porte-parole du Kremlin Boris Peskov s’est contenté de dire mardi que la Russie serait « dûment représentée » au sommet des Brics, sans préciser si Poutine comptait s’y rendre.