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Les défis des pays Ouest- Africains à lutter contre le Djihadisme

Les États de l’Afrique de l’Ouest sont-ils capables eux-mêmes, d’assurer la protection de la sous-région, menacée par le Djihadisme ? Si la réponse est complexe à défaut d’être négative, il apparait au regard de l’actualité que c’est désormais une option à envisager.

Ces États, à l’analyse de plusieurs observateurs n’ont pas autre choix que de prendre en charge leur sécurité en luttant contre les groupes terroristes. D’abord parce que même si jusqu’à présent, la France et d’autres partenaires internationaux ont joué un rôle primordial dans la lutte contre les groupes terroristes dans la région, les États concernés ne sont pas restés les bras croisés, quoique limités par leurs moyens. Ensuite parce que même les acteurs étrangers comme la France qui ont jusqu’ici semblé dominer la lutte antiterroriste dans la région ne sont pas exempts de critiques et n’affichent pas des résultats extraordinaires. Enfin parce qu’il ne s’agit pas de pouvoir mais de devoir.

Les États d’Afrique de l’ouest doivent assurer leur propre sécurité. La France et ses alliés au sein d’une force européenne ont annoncé à l’issue d’une réunion des dirigeants européens et africains au palais de l’Élysée, le 17 février, le retrait de leurs troupes du Mali après presque une décennie. «Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d’autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés », a déclaré le Président Macron. La faiblesse des mécanismes sous régionaux pose problème en fait. La mutualisation des forces militaires des États de la sous-région est l’option la mieux partagée par les experts pour lutter contre les djihadistes car un seul pays ne peut relever le défi là où des forces conjointes n’ont pas réussi à endiguer les attaques des djihadistes.

Le G5 Sahel, qui regroupe le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger est l’un des dispositifs les plus connus de la coopération entre états du Sahel pour faire face aux djihadistes dans la région. Survivra-t-il au retrait de Barkhane et de Takuba ? Les efforts qui avaient été bien structurés et qui permettaient aux états du G55 Sahel dans une certaine coordination, de pouvoir mener la lutte ou de minimiser la capacité de nuisance des groupes terroristes, aujourd’hui on voit que cette situation va connaître, sans forcément dire qu’on va vers un arrêt complet de ces opérations, on sent qu’aujourd’hui le G5 est fragilisé notamment avec le départ de Barkhane.

 Il va falloir une autre dynamique avec les états de l’Afrique de l’Ouest qui doivent plus ou moins mutualiser les efforts pour pouvoir venir à bout de ces terroristes. Les forces seront redéployées ailleurs dans la région sahélienne de l’Afrique. Mais la France avait également annoncé auparavant une réduction globale dans la région et la fermeture de bases. Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a prévenu que le retrait des forces créait « un vide » qui alourdirait la charge des gouvernements régionaux. Aujourd’hui, les terroristes ont étendu leurs tentacules aux états côtiers.

Pas plus tard qu’il y a un mois le Bénin a été attaqué, la Côte d’Ivoire a été attaquée il y a de cela quelques années…le Nigeria par exemple qui est quand même considéré comme la première puissance en Afrique, qui a une armée des plus fortes en Afrique mais qui n’arrive pas jusque-là à brouter hors de son territoire les menaces djihadistes. la situation actuelle présente une occasion pour les armées de la sous-région de s’affirmer davantage : C’est vrai qu’ils peuvent compter sur le soutien de partenaires mais plus que jamais, une fois de plus, c’est la bonne opportunité pour ces forces ouest africaines de montrer qu’elles ont quand-même quelque répondant et que malgré qu’il y ait des effets d’annonce, bien sûr suivis de décisions majeures quant au départ de Barkhane, qu’elles sont capables parce qu’elles ont quand même pendant un bout de temps eu l’occasion d’apprendre, de s’adapter à la menace et devraient aussi pouvoir apporter un certain nombre de réponses. C’est sur ces questions qu’on attend ces états de l’Afrique de l’ouest qui, à un moment donné, au-delà des discours doivent aujourd’hui passer aux actes.

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