La Russie entend construire une coopération durable et directe avec l’Afrique qui ne dépendrait pas des politiques de Washington ou de Paris.
Le chef du secrétariat du Forum de partenariat Russie-Afrique a indiqué la semaine dernière que Moscou est en pleine élaboration d’un système durable de coopération avec l’Afrique, qui ne dépendrait pas de la politique de l’Occident. Lors d’une visioconférence consacrée aux défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire, l’ambassadeur itinérant Oleg Ozerov, patron du secrétariat du Forum de partenariat Russie-Afrique, a indiqué que « nous avons beaucoup de travail à faire, dont le but est de construire un système durable de liens économiques efficaces avec le continent africain, qui ne dépendrait pas des politiques de Washington ou de Paris. », il a rajouté: « nous permettrait de travailler dans l’intérêt national de la Fédération de Russie et des États africains. Je suis convaincu que nous le ferons et qu’une partie importante du travail sera accomplie lors du deuxième sommet Russie-Afrique ».
Ozerov a poursuivi en indiquant que « par leurs actions, les États occidentaux ont en fait bloqué les modes traditionnels d’interaction entre la Russie et le continent africain ». « L’avantage est que nous souhaitons nouer des contacts et des connexions directes. Il ne s’agit pas de contourner les sanctions, mais de construire notre propre système de relations dans le domaine de la finance, de la logistique, de la réglementation juridique et de l’interaction entre les associations sous régionales d’intégration », a-t-il résumé. Les intentions clairement dévoilées de la Russie et qui trouvent un écho favorable auprès des Africains ont tout pour inquiéter l’occident, qui se verrait honteusement chasée de l’Afrique, car ne disposant plus en réalité d’un véritable pré-carré, y compris dans le domaine économique.
Les sommets entre la Russie et l’Afrique qui deviennent une tradition, y compris les accords économiques en vue dans différents pays, vont en effet permettre à un bon nombre de pays Africains à développer le secteur économique qui jusque-là n’offre aucune garantie de développement, tout au contraire ces pays sont restés sous la perfusion de l’Europe, contre leurs biens et matières premières. Moscou ne le dit pas clairement, mais une lecture plus stratégique permet de comprendre qu’il s’agit d’un système bien muri d’affranchissement de toute l’Afrique, mais particulièrement de l’Afrique française qui ploie sous le poids intenable d’une colonisation à multiples chapitre dont cette partie du continent de se défaire par sa seule volonté. Il faut un accompagnement, un gros bras pour accompagner la difficile et presque impossible désunion.
Il est clairement envisageable que l’occident et Paris ne comprendront pas la chose de cette oreille-là. On ne lâche pas facilement la brache de secours. Ces pays sont lourdement tributaires de l’Afrique qui contribue à grand pourcentage dans le soutien de leurs économies. Les batailles sont à prévoir dans différents domaines, d’où les accords en cours dans le domaine de l’armement. C’est une étape cruciale qui vise la sécurité des biens et la protection du territoire plus haut.
