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Crise politique : les véritables raisons de la démission du premier ministre centrafricain

Henri-Marie Dondra, le chef du gouvernement centrafricain a déposé  les clefs de ses engagements.  Il  a  présenté sa lettre de démission en début du mois de février  au président Faustin Archange Touadéra.

Rien d’officiel au sujet de la démission du premier ministre Henri-Marie Dondra. Mais selon certaines indiscrétions, Mr Dondra ne jouissait pas des conditions favorables pour dérouler son plan d’action. D’autres sources évoquent le fait qu’une enquête serait en cours contre le premier ministre pour diverses affaires de malversations  financières. Les plus véreux estiment que le premier ministre a  claqué la porte du gouvernement parce qu’il serait pris en tenaille entre la présence russe et les bailleurs internationaux. Au-delà des raisons sus-évoquées, l’hypothèse  selon laquelle Mr Dondra n’a jamais  été un collaborateur  historique  du président Touadera comme l’ont été ses prédécesseurs  Simplice Mathieu Sarandji et Firmin Ngrebada.

Des luttes d’influence comme mobile de démission

La relation entre le démissionnaire  Dondra et le chef de l’Etat n’a jamais été au beau fixe à en croire des indiscrétions proches du chef de l’Etat. En privé  l’ancien chef du gouvernement s’était  à plusieurs reprises plaint de sa faible marge de manœuvre  sur le fonctionnement  du gouvernement  à l’exemple des nominations des ministres et collaborateurs de cabinets. Il  a même laissé entendre que son directeur de cabinet Ernest Mada  lui a été imposé  par la présidence.  Cette relation délétère entre les deux hommes s’était vite butée sur  les questions  budgétaires.

La question du dialogue républicain était également une source de tension car l’arrêt  de cette démarche avait mis Mr Dondra en porte-à-faux vis à vis des bailleurs qui conditionnaient  leur aide à sa tenue. Surtout que les caisses de l’Etat ont été privées des lignes de crédits françaises  et Européennes  (48 millions d’euros) en raison de la présence Russe sur le sol centrafricain.

Un autre point non négligeable, les tensions qui avaient pignon sur rue au sein du parti présidentiel, « les mouvements  des cœurs Unis » dirigé par Mr Sarandji qui comme  Dondra font figure de principaux successeurs putatifs du chef de l’Etat pour l’élection de 2026. Sans attente, un nouveau premier ministre a pris les commandes. Il s’agit de Felix Moloua, ministre de l’économie est le nouveau premier  ministre. Il remplace à ce poste Henri-marie Dondra demis de ses fonctions après avoir déposé  sa démission.

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